mardi 4 mars 2008


Un petit tableau de l'effet des subprimes américaines sur la bourse hélvétique et constater simplement que les 15 % déjà perdus ces deux premiers mois déterminent bien sûr une perte correspondante des fameuses réserves techniques de nos (chères) assurances maladie.
De là à conclure que déjà 15 % de hausse sont promises cet automne sans que les coûts de la santé ait varié d'un centime, il y a un pas que je franchis sans allégresse.
La mondialisation des pertes est chose qui ne soulève guère d'enthousiasme. Mais on nous dira que ce n'est que l'effet de la fin du moratoire de l'ouverture des cabinets et qu'il y a lieu de limiter l'accès des patients à leurs médecins.

jeudi 28 février 2008

in dubio pro reo


Notre illustre Moritz paraît découvrir que l'opinion des autres peut être de quelques utilités pour soi-même :

"En effet, je me suis déjà souvent laissé influencer par des commentaires, allant parfois même jusqu’à me laisser convaincre par d’autres opinions," ose-t-il sur son blog du 14 février.

Un autre blogueur a un peu d'avance sur Moritz et lance un appel pour connaître l'opinion d'aussi sages que lui sur ses hypothèses, recommandant toutefois que la prudence et l'esprit critique président à la lecture.

Un aussi heureux appel doit être entendu, je ne puis donc que vous y renvoyer, et s'assurer de la sorte que si la critique est constructive, elle n'est guère aisée.

mercredi 27 février 2008

Tout s'accélère


Dès dimanche, on pouvait s'interroger quant à la prochaine interdiction que le dazibao matinal allait proclamer. Mon chat de son regard innocent me disait qu'il ne pouvait être, lui, la prochaine victime; pourtant je me souviens qu'en Chine, les chats partageaient le statut de banni du territoire avec les chiens et même les oiseaux sauvages.

Et bien il peut ronronner paisible. Il est (provisoirement) épargné par la révolution culturelle en marche. Le déjà condamné aux camps de rééducation est bien sûr l'automobiliste genevois, et avec lui, la mobilité. Avec la même nécéssité très chinoise, celle de l'uniformisation des comportements prétendus citoyens et la criminalisation de la dissidence.

mardi 26 février 2008

Cachez ce sein...

Ainsi donc les autorités municipales sont en émoi, un sein, qui plus est en érection (sic!), se serait glissé dans une publication de la Ville de Genève. L'odeur sulfureuse du scandal envahit le Palais Eynard.

Il est vrai que chacun sait qu'il n'y a à Genève aucun autre motif de se scandaliser puisque les principaux indicateurs polititques : logement, sécurité, mobilité, travail, etc. sont tous figés sur précarité.

"Couvrez ce sein que je ne saurais voir.
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
et cela fait venir de coupables pensées."

La pensée qui me vient à l'esprit est que la raison ne gouverne guère et si c'est là une pensée coupable, la faute ne doit pas m'en être imputée, mais à ce sein...

dimanche 24 février 2008

Les recherches ne sont pas toujours vaines



Après une année de silence, ou presque, je confesse ne pas avoir (non plus) trouvé le graal, mais retrouvé les code d'accès à ce blog. C'est déjà ça.

Qu'en faire demain, ne sais guère, mais déjà un peu de ménage. Je ne suis pas le seul inactif et y introduire un blogueur inattendu, Fidel, toujours jeune.

jeudi 31 mai 2007


André Hediger s'en va ce soir après 40 ans passés dans la politique municipale.


Tant de temps passés ne laissent guère de traces dans la politique municipale, il faut bien le reconnaître, tout au plus est-on enclin à se souvenir de quelque désastres. Ceux-ci ne sont peut-être guère aussi importants que les manchettes qu'ils ont sucitées.

Bien plus est-il heureux de rendre hommage à la fidélité politique d'un homme qui s'est battu 40 ans durant pour les mêmes valeurs, dans le même parlement municipal, combat à mettre en perspective avec celui de celles et ceux, si prompts à désirer sinon exiger et sitôt las de ne pas obtenir. Ils s'en vont en pensant secouer la poussière de leurs sandales sur le pas de la porte.

Dédé est de ceux, plus rares chaque jour, pour qui le débat politique, le combat pour les idées est un combat d'une vie.


Chapeau bas, Monsieur Hédiger.

mercredi 30 mai 2007


Les pages people étalent les cures de désintoxication que doivent subir les Paris Hilton, Britney Spears et autres jeunes stars pour avoir pris le volant quelque peu éméchées ce qu'a priori et leur jeunesse et leur art avoué de céder aux tentations devraient rendre excusables.


Ce qui est ici fâcheux, c'est plutôt de voir systématiquement des excès dénoncés et jugés comme des maux qu'il faut extirper en cures de désintoxication alors qu'il ne s'agit vraisemblablement que de plaisirs, coupables tout au plus, mais y a-t-il plaisir sans culpabilité...


Et de craindre que demain il faille se désintoxiquer aussi du plaisir d'écouter de la musique (non officielle), de goûter à cet autre plaisir d'été qu'est de s'asseoir sur une terrasse et regarder (ou non) passer les jolies filles ou que sais-je, la liste des plaisirs est encore longue, mais cela va-t-il durer ?


L'hygiénisme comme norme sociale, on le justifiera par le principe de précaution qui lui-même fondera le devoir de délation de son aimable prochain. Peut-être.


Mais alors, les île désertes vont devenir rares.