dimanche 11 mars 2007

Jurisprudence vaudoise


la Vérité sortie du puits, Edouard Debat-Ponsan


Dogu Perinçek a été pertinemment condamné vendredi dernier par un Tribunal vaudois qui constatait simultanément faire oeuvre de jurisprudence en matière d'histoire de l'Arménie . Mais il faut souligner l'impossible procès et la reculade des Droits de l'Homme. Comment un homme accusé de négationisme peut-il être au bénéfice d'un procès équitable si les témoins appelés, l'avocat en charge de la défense ne sont eux-mêmes au bénéfice d'aucune immunité et condamnés en conséquence au silence ?

Puisque c'était la première fois que la question du génocide arménien était portée devant un Tribunal, il était nécessaire, à cette occasion au moins, que le débat ait lieu, que chacun puisse exprimer son point de vue et de la sorte se convaincre définitivement de sa réalité.
La vérité ne sort pas du puits, mais du débat. Et ici, un jugement sans doute juste est sans doute arbitraire aussi.


jeudi 1 mars 2007

Soupe à la grimace

© BPU Genève, fonds Jules Perrier


La Ville de Genève se sait dès aujourd'hui le chef d'orchestre de la culture genevoise. Voilà un coup de maître réussi par Patrice Mugny, que chacun salue à sa juste valeur. Et aux excellents arguments qui plaident en faveur de ce transfert de compétence de la Tribune du jour, des blogs de Pierre et de Renaud, j'ajoute volontiers que de responsabiliser le Magistrat en charge de la culture est une très bonne politique libérale et j'y souscris non moins. Peut-être même que jamais par le passé en Suisse un Magistrat a assumé une telle responsabilité. C'est là sans doute une excellente perspective.

Et la contre partie, parce qu'il y en aura nécessairent une, ce sera l'augmentation de l'imposition municipale de 10 % afin de dégager des recettes supplémentaires de 50 millions de francs. La moitié servira à compenser le désengagement de l'Etat de Genève vis-à-vis de la culture, l'autre à l'entretien du ménage municipal. Et un référendum est exclu. Que la gauche ou la droite le lance et le gagne, ce serait aux pans de la culture à laquelle elle est le plus attachée qu'elle devra renoncer. Au rugby je ne sais pas comment ça s'appelle, mais en foot, c'est un auto-goal

Ce soir, les belles promesses électorales qui sont sur toutes les affiches sont du vent, déjà, avant même que l'on ait dépouillé le scrutin. Et à cet égard, la politique ne change pas, on pleurera un peu et on fera ensuite avec, puisqu'on ne peut déjà plus faire autrement.

Chapeau bas Maestro !