jeudi 1 mars 2007

Soupe à la grimace

© BPU Genève, fonds Jules Perrier


La Ville de Genève se sait dès aujourd'hui le chef d'orchestre de la culture genevoise. Voilà un coup de maître réussi par Patrice Mugny, que chacun salue à sa juste valeur. Et aux excellents arguments qui plaident en faveur de ce transfert de compétence de la Tribune du jour, des blogs de Pierre et de Renaud, j'ajoute volontiers que de responsabiliser le Magistrat en charge de la culture est une très bonne politique libérale et j'y souscris non moins. Peut-être même que jamais par le passé en Suisse un Magistrat a assumé une telle responsabilité. C'est là sans doute une excellente perspective.

Et la contre partie, parce qu'il y en aura nécessairent une, ce sera l'augmentation de l'imposition municipale de 10 % afin de dégager des recettes supplémentaires de 50 millions de francs. La moitié servira à compenser le désengagement de l'Etat de Genève vis-à-vis de la culture, l'autre à l'entretien du ménage municipal. Et un référendum est exclu. Que la gauche ou la droite le lance et le gagne, ce serait aux pans de la culture à laquelle elle est le plus attachée qu'elle devra renoncer. Au rugby je ne sais pas comment ça s'appelle, mais en foot, c'est un auto-goal

Ce soir, les belles promesses électorales qui sont sur toutes les affiches sont du vent, déjà, avant même que l'on ait dépouillé le scrutin. Et à cet égard, la politique ne change pas, on pleurera un peu et on fera ensuite avec, puisqu'on ne peut déjà plus faire autrement.

Chapeau bas Maestro !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

... Ne SE brise, ni se brèche ...
Une fois de plus un joli texte, une belle approche. Encore faut-il rappeler qu'il n'y a pas de droit à des subventions. comme semble le claironner Madame Bisang; mais un devoir de subventionner la Culture. Ce qui est fort différent !