mardi 8 mai 2007

Vanités

Une législature s'achève et la Ville de Genève fait le ménage. Elle retrouve des projets envoyés par centaines qu'elle écarte de quelques mots qui disent son désintérêts.

Pour le publier une forêt s'est évanouhie, alors j'imagine chacun de ses arbres bien inutilement coupés :

la peine ressentie, si souvent moteur de l'idée,
la dispute qui préside à sa formulation,
le vote qui se conquiert,
l'étude qui fait la "société civile" s'en mêler,
et le vote encore, final cette fois, qui fait de la peine d'alors déjà bien plus qu'une promesse.

Et lire sous la plume du Conseil administratif tandis que le temps a passé son désintérêt inspiré autant par la paresse que le mépris.

À ces arbres abattus, en guise d'oraison, dédier ces mots empruntés à Henri Michaux :

"Et le chef faisait force gestes de protestations, mais sa voix était devenue si petite qu'on se demandait qui aurait accepté de tenir compte de ce qu'il disait, comme si un grain de riz s'était mis à parler" (tiré de Plume)

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