jeudi 31 mai 2007


André Hediger s'en va ce soir après 40 ans passés dans la politique municipale.


Tant de temps passés ne laissent guère de traces dans la politique municipale, il faut bien le reconnaître, tout au plus est-on enclin à se souvenir de quelque désastres. Ceux-ci ne sont peut-être guère aussi importants que les manchettes qu'ils ont sucitées.

Bien plus est-il heureux de rendre hommage à la fidélité politique d'un homme qui s'est battu 40 ans durant pour les mêmes valeurs, dans le même parlement municipal, combat à mettre en perspective avec celui de celles et ceux, si prompts à désirer sinon exiger et sitôt las de ne pas obtenir. Ils s'en vont en pensant secouer la poussière de leurs sandales sur le pas de la porte.

Dédé est de ceux, plus rares chaque jour, pour qui le débat politique, le combat pour les idées est un combat d'une vie.


Chapeau bas, Monsieur Hédiger.

mercredi 30 mai 2007


Les pages people étalent les cures de désintoxication que doivent subir les Paris Hilton, Britney Spears et autres jeunes stars pour avoir pris le volant quelque peu éméchées ce qu'a priori et leur jeunesse et leur art avoué de céder aux tentations devraient rendre excusables.


Ce qui est ici fâcheux, c'est plutôt de voir systématiquement des excès dénoncés et jugés comme des maux qu'il faut extirper en cures de désintoxication alors qu'il ne s'agit vraisemblablement que de plaisirs, coupables tout au plus, mais y a-t-il plaisir sans culpabilité...


Et de craindre que demain il faille se désintoxiquer aussi du plaisir d'écouter de la musique (non officielle), de goûter à cet autre plaisir d'été qu'est de s'asseoir sur une terrasse et regarder (ou non) passer les jolies filles ou que sais-je, la liste des plaisirs est encore longue, mais cela va-t-il durer ?


L'hygiénisme comme norme sociale, on le justifiera par le principe de précaution qui lui-même fondera le devoir de délation de son aimable prochain. Peut-être.


Mais alors, les île désertes vont devenir rares.

mardi 29 mai 2007


La météo du week-end y invitait, ce furent les après-midis de jeux de société.

Découvert alors le jeu du WWF "Wild life". Une espèce de Monopoly où les animaux ont remplacé les Paris rue de Rivoli et Zurich Paradeplatz, dans un semblable anonymat, bien plus avec le même esprit mercantile. D'ailleurs la règle du jeu de "Wild life" précisent à qui achèterait une des quatre bourses du jeu (bourse de vente des animaux protégés) "que cela vous permettra de gagner beaucoup d'argent". Bin voyons, on croirait qu'il a été conçu par des libéraux vaudois ce jeu...

Et pour gagner : Tout simple, tous les moyens sont bons, surtout l'argent, pour empêcher les autres (adversaires ?) de réunir les animaux qu'ils doivent protéger et bien sûr soi-même accaparer tout ce qui bouge. Un mauvais champignoneur quoi.

Et la vie sauvage, c'est juste un prétexte ?

Et la vraie vie c'est pareille ?
Mais non, dans la vraie vie, il y a le Beau lac de Bâle sur le pick-up, alors le blues, il reste dehors.

jeudi 24 mai 2007




Le câble diffusait ce soir Mangeclous,
incontournable Albert Cohen que Moshe Mizrahi mettait en images.

Ariane en est absente, Adrien Deume pareillement.
Il n'est donc plus ni question d'amour, ni de naïveté.
Il ne reste que la duplicité poussée jusqu'au délice.

La vie comme un carnaval. Et sa part de rêve.
Ici et à Céphalonie.
Le partager, comme une envie de bondir,
autant qu'un avant-goût d'été.

mercredi 23 mai 2007

Les vaudois, ils font que copier les genevois





Des jours et des jours et un titre unique qui fait les édito de la presse quotidienne et enrichit les blogs "Monsieur Tornare, taisez-vous !"
Voilà qui change, il y a peu, tant de conseils abreuvaient le parti libéral genevois. Merci donc à Monsieur Tornare de faire diversion.
Quoi que... Tout avec les socialiste est éphémère. Malheureusement... Et grâce aux libéraux vaudois, le parti libéral devrait reprendre très vite le dessus. Vive donc les libéraux vaudois qui font une si subtile imitation des stratégies politiques genevoises en virant Isabelle Chevalley pour cause de dissidence écologico-libérale.

Nuances toutefois avec notre BALC local :

Isabelle est virée avant d'être présidente du parti libéral vaudois. (principe de précaution)

Elle ne se contentera pas des 0,8 % de BALC aux élections fédérales. (principe d'efficacité)

Si les idées BALC sont réactionnaires, celles d'Isabelle valent au moins les questions posées sinon les réponses données. (principe de lucidité)

Voilà Isabelle piétinée par les éléphants. Ca doit faire mal, mais elle doit se dire qu'après le passage des mastodontes, l'herbe se redresse tandis que les arbres gisent encore.

samedi 19 mai 2007

Le blog de Catherine me laisse sans voix, alors vous y renvoie, le lien est un peu plus bas à gauche Pour un monde meilleur partout.

Les week-end sont faits pour se rendre visite et ici partager un sourire amer.

vendredi 18 mai 2007


Mardi, nos très honnorables magistrats de la Ville nous gratifait d'un scoop : "Aucune autre information ne sera communiquée dans l’intervalle". Antérieurement, on devait comprendre que le jeu des chaises musicales belges, pardon aux voisins du Nord, était complexe et que le temps était le maître de la raison. Depuis, évidemment aucune information.


Pourtant entre-temps, les nouvelles de la répartition des marocains municipaux par la presse locale, suivies de commentaires abondants. Si je n'y lisais et n'entendais les miens - pessimistes comme une seconde nature - ensuite de la répartition des p'tits pouvoirs en Ville, je croirais que personne ne m'aurait rien dit et que je n'en saurais toujours rien.


Merci aux journalistes de nous informer, ils sont vraiment irremplaçables ! Quant à nos magistrats, ils tiennent leur promesse : "aucune information". Ont-ils honte ? Peut-être pas, ils sont trop jeunes pour cela, mais l'enthousiasme de leur jeunesse, sûr, ils ne l'ont pas !


PS : on connaît enfin la règle des chaises musicales belges : A la fin de la musique, les cinq joueurs doivent occuper leur cinq chaises et trois autres. Évidemment ça complique la donne. Mais qui donc perd à ce jeu ?

mardi 15 mai 2007

Thomas Hirschhorn, Outgrowth 2005

Ville de Genève. Le Conseil administratif gratifie aujourd'hui ses citoyens tant aimés d'un communiqué de presse qui annonce très solennellement qu'il ne dira rien quant à l'organisation future de son travail "avant plusieurs séances".



Voilà près de trois semaines que cinq hommes (et femme) essaient de se répartir cinq portefeuilles et l'on doit comprendre qu'à ce jeu de chaises musicales (version belge) plusieurs semaines sont sans doutes encore nécessaires pour que chacun trouve son tabouret.



Que leur dire, sinon que si voilà deux mois que la Ville de Genève n'a plus de gouvernement politique, campagne électorale exige, et que si cela durait encore quelques semaines, personne ne verrait pourtant la différence. Même le catalogue des horreurs (voir mon blog précédent si besoin) se complète comme à l'accoutumée.



Poursuivez donc vos disputes et soyez rassurés, personne ne vous attend plus nulle part. Et la prochaine fois, pour vous faire élire, ne faites donc plus tant de bruit !


PS : L'illustration, empruntée à une installation d'Hirschhorn exposée ces jours à Beaubourg, y est décrite comme le triste constat que les sottises de l'homme n'ont ni début ni fin.

jeudi 10 mai 2007

Genève a-t-elle lu les Conventions de Genève ?



Dans sa tour d'ivoire, le Maire de Genève et ses adjoints se protègent, non contre l'opposition dont chacun souhaite qu'elle lui fasse la vie difficile, non contre la presse qui guetterait ses faux-pas, non encore contre quelques adversaires de circonstance, mais contre la jeunesse, celle-là même qu'elle dit choyer, celle-là même encore qui constitue son fond électoral.

Le voilà donc nos maires (avec un m minuscule, un tout petit m) qui tissent autour de leur palais une barrière d'ultrasons qui agresse les jeunes de moins de 25 ans, et ceux-là seulement. Miracle et perfidie de la technique...

Dans la presse, la cause prête à rire ce matin. Est-ce vraiment le ton juste que de rire ? Ce même maire, ne nous a-t-il pas proposé il y a quelques semaines de dépenser l'argent par centaines de milliers de francs pour garantir le confort des pigeons ? Simultanément et secrètement il installe et use une arme sournoise et la dirige contre la tête de nos enfants. "Ca faisait mal" confient-ils aux journalistes. Et l'arme des ultrasons n'est sans doute pas permise par les Conventions de Genève.

N'est-ce pas là le comportement des pires dictateurs que d'agir contre le bien-être de sa propre population ? Notre maire ne voit-il pas que c'est contre l'Etat de droit lui-même qu'il agit, ne voit-il pas que les lésions dont auraient à souffrir les enfants constituent des délits de lésions corporelles dans la meilleure hypothèse ou pire un crime d'exposition ?

Que reste-t-il de "l'esprit de Genève", comment a-t-elle pu mettre en place un tel gouvernement et pire encore, lui renouveler sa confiance il y a 10 jours à peine.

mercredi 9 mai 2007

Dura lex, sed lex


Genève en grande cérémonie pose la première pierre de l'annexe à la prison.

On peut en saluer le confort promis : 64 cellules individuelles avec TV, frigo, interphone, sanitaires... Un autre débat est celui entrepris par le Grand-Conseil qui s'interroge pertinemment sur l'opportunité de bien trop nombreuses détentions et dénonce les carences de l'Autorité qui y préside. Alors le confort proposé ne compense ni ne répare l'inutilité de la détention.

mardi 8 mai 2007

Vanités

Une législature s'achève et la Ville de Genève fait le ménage. Elle retrouve des projets envoyés par centaines qu'elle écarte de quelques mots qui disent son désintérêts.

Pour le publier une forêt s'est évanouhie, alors j'imagine chacun de ses arbres bien inutilement coupés :

la peine ressentie, si souvent moteur de l'idée,
la dispute qui préside à sa formulation,
le vote qui se conquiert,
l'étude qui fait la "société civile" s'en mêler,
et le vote encore, final cette fois, qui fait de la peine d'alors déjà bien plus qu'une promesse.

Et lire sous la plume du Conseil administratif tandis que le temps a passé son désintérêt inspiré autant par la paresse que le mépris.

À ces arbres abattus, en guise d'oraison, dédier ces mots empruntés à Henri Michaux :

"Et le chef faisait force gestes de protestations, mais sa voix était devenue si petite qu'on se demandait qui aurait accepté de tenir compte de ce qu'il disait, comme si un grain de riz s'était mis à parler" (tiré de Plume)

lundi 7 mai 2007

Quel sourire !


Voyant les images de Mme Royal hier soir s'adressant à ses partisans, comment ne pas être ébahi par ce sourire généreux, sincère et réparateur vis-à-vis de ses militants. Et me dire que si elle avait préféré ce sourire là à sa "juste colère" du mercredi d'avant, le cours de l'élection en aurait peut-être été changé.


Et il en est ainsi de la politique, elle est affaire d'idées et de conviction, c'est ici le travail de fond, mais aussi de la foi pour les porter, d'assurance pour les voir grandir et de ce sourire qui les fait se partager enfin.

dimanche 6 mai 2007

Réconciliation


Les samedis de pluie remplissent les foires
et font déserter les marchés.
Agitation,
comme un besoin d'épuisement.

Au soleil de dimanche
c'est à la chaleur des pierres sèches
que l'on évoque ce dieu
qui nous rend le silence.

samedi 5 mai 2007

L'orage




Deux mois d'absence, le temps des élections ici plus que là-bas.
choisir le silence plutôt que l'agitation et les émois.
Entre-temps, tout change
c'est ce que l'on lit.
Pourtant le désert reste le désert
et l'orage n'y peut rien.