samedi 3 février 2007

A Brobdingnag, Gulliver était un nain






San Antonio, dans l'inoubliable "les Cons" nous rappelait, si nécessaire, que l'on est tous le con de quelqu'un d'autre.

Le Conseil d'Etat du Canton de Genève sait rappeler au Conseil administratif de la Ville de Genève qu'elle est son nain et il ne manque aucune occasion pour l'en lui faire prendre la mesure.

La dernière en date, c'est bien sûr sa mise en demeure de rembourser sous 10 jours la part d'impôts que l'Etat avait versée en trop à la Ville en se trompant pourtant par sa faute et lourdement dans ses prévisions (largement plus de 100 millions de francs), allouant ainsi des recettes pendant plusieurs années avant d'en demander le remboursement immédiat.

Ce n'est évidemment pas un crime de demander le paiement de ce qui est dû, mais ce qui traduit particulièrement ce mépris, c'est l'attitude de l'Etat sans égard pour un débiteur dans l'impossibilité d'honnorer ses obligations alors qu'il n'est lui-même solvable que par les seules volonté et générosté de ses prêteurs.

Cela me rappelle fâcheusement la parabole du serviteur mauvais. Et comme dans la parabole, comment réagirait l'Etat si ses propres créanciers agissaient à l'identique vis-à-vis de lui.

Le Conseil d'Etat, dit-on, s'emporte dans un rire gras, long et forcé chaque fois qu'il lui serait fait référence à la Ville de Genève. Cela il faut le lui pardonner de bonne grâce, tant il est vrai que Genève est gouverné par des nains.

Ce n'est pas cela qu'elle mérite, bien au contraire Genève est immense dans le coeur du monde et sa responsabilité particulière, faite de son héritage dont la sauvegarde et son développement n'est pas une responsabilité citoyenne comme on aime dire aujourd'hui, mais un devoir de tous les genevois vis-à-vis du monde. Et d'être le porte-parole,c'est la responsabilité de la Ville et de ses élus. Puisque c'est le temps des élections, c'est aussi celui de remédier à ce qui doit l'être.

Parce que Genève est un géant et parce que les genevois la portent par leur dignité d'en être.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Aux paraboles, les proverbes : la mauvaise monnaie chasse la bonne! et Durendal tu es bien placé pour le savoir.

Sibylline