mercredi 7 février 2007

Méfiez-vous des contrefaçons

Notre ami BALC aime à répéter ce slogan cher à Karl Zéro. Si celui-ci est la honte du journalisme, BALC, il faut le lui accorder, c'est la honte du libéralisme. Et puisque la blogosphère est par nature ouverte, fidèle à cette devise, il a son lien sur ce site, je vous renvoie à lui avec plaisir.

Pour constater qu'il est aussi crypto-communiste que Christian Grobet se revendiquait du néo-communisme lui qui rêvait d'ériger un mur autour de Genève pour la purifier des étrangers accusés de tous les maux, xénophobie mesurée chez BALC au remarquable coefficient d'enfermement de 100 %. Même le MCG ne ferait pas mieux.

Pour observer encore son antagonisme viscéral de l'Etat, en particulier avec un taux de sensibilité sociale de 0 %, ce qui est une performance, sans être hostile à l'ordre et à la sécurité, ce qui est nécessaire avec un tel programme. Alors je vois déjà les camps d'éducation au travail poindre à l'horizon, les syndicats déclarés hors la loi et la légitime rébellion matée, à la chinoise. Mais il me répondra que la Chine a un taux de croissance de 10 % et que c'est là preuve que la recette est bonne et que c'est objectif sage que de vouloir l'appliquer. Aveuglé qu'il est devenu.

Pour BALC et sa droite libérale, la liberté n'est associciée ni à la responsabilité, ni à la solidarité. Pourtant la liberté, sans la responsabilité ni la solidarité, ce n'est pas la conscience des choix, en cela c'est la négation de l'homme. Mais il faut pardonner à BALC, son jeune âge ne lui a pas encore permis de découvrir Platon. Gageons qu'ensuite de sa lecture, puisque c'est un homme intelligent, il aura compris le sens du mot société.

N'étant pas sectaire je vous renvoie à l'entier du site de smartvote.ch Pour ma part, je trouve que le portrait qui y est fait de moi est sans doute juste puisqu'il me dit que BALC et Pagani me sont également incompatibles, totalement incompatibles, ce que j'ai toujours pressenti.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Cher Jean-Marc,

J'ai lu avec intérêt ton commentaire me concernant.

J'aurai pu espérer qu'un homme de ton intelligence ne céderai pas à une telle facilité. Cataloguer, sur la base d'un profil SmartVote -que je commente sur mon blog- un candidat est un peu réducteur, puisqu'il y a toutes les questions qui ne sont pas posées...

Oui, je suis contre la "solidarité" imposée par l'Etat, qui consiste à prendre -par la contrainte légale- l'argent des uns pour le redistribuer aux autres. Je préfère la solidarité individuelle -que SmartVote ne mesure pas- et qui est tellement plus morale, libérale et efficace.

Selon toi, refuser la politique actuelle des étrangers, c'est être xénophobe. Je ne te surprendrai pas, si tu lis mon blog, en te rappelant que ma vision de l'immigration est simple: ouvrir nos frontières à quiconque veut venir travailler ou investir chez nous. Il est vrai que je suis contre verser de l'argent aux requérants d'asile; je préfère nettement que l'on supprime l'interdiction qui leur est faite de travailler. Décidément, mon image SmartVote de xénophobe en prend un sale coup...

Selon toi, j'aimerai la Chine, car elle connaît une croissance de 10%. Tu te trompes lourdement. J'exècre la politique communiste de la Chine, qui méprise à ce point les individus. En revanche, je dois confesser que je suis atlantiste. Je ne suis pas certain qu'à tes yeux, cela soit plus honorable. C'est dommage, car -malgré certains défauts- l'Amérique allie efficacité économique, respect de l'individu et organisation institutionnelle de la société.

Enfin, dernière remarque, le "conservateur" que je semble être, soutient comme toi l'adoption d'enfants pour les couples homosexuels, l'accès d'association comme EXIT au sein des HUG. Comme quoi, au lieu de céder à la facilité, si tu avais pris la peine d'analyser mon questionnaire tu te serais rendu compte que j'ai répondu de façon cohérente:
- refus de recours croissant à l'Etat (sauf en matière de sécurité, que je considère être une tâche régalienne et essentielle)
- accroissement des libertés des individus.

J'espère que tu publieras ce commentaire. J'espère même que nous aurons, par blog interposé, la possibilité de débattre.

Bonne journée,
Blaise-Alexandre

Jean-Marc Froidevaux a dit…

Chère Blaise-Alexandre

Socrate enseignait à Alcibiade qu'il y a un art au moyen duquel nous prenons soin de chaque chose considérée en elle-même (ainsi la gymnastique prend soin du pied ou du corps) tandis qu'un autre art a le soin de ce qui concerne cette chose considérée (ainsi le cordonnier le chausse, le tisserand le vêt).

Ce qu'il dit ainsi, c'est que s'améliorer soi-même n'est pas améliorer ses propres affaires. "Il y a un point en vérité sur lequel nous sommes tombés d'accord : c'est que l'art par lequelnous améliorons n'importe laquelle de nos propres affaires, n'est en revanche pas celui par lequel nous nous améliorions nous-même".

Appliquons cette évidence au rôle social de l'Etat. Tu prones qu'en permettant à chacun d'améliorer ses propres affaires, il n'y aurait plus de devoir social de l'Etat. "Le tremplin social plutôt que le filet social" ainsi que tu le proposais il y a peu.

Platon démontrait il y a 2400 ans que c'est là une utopie. La libéralisation de la société au niveau où tu la prones ne profiterais qu'aux affaires qui appartiennent à cette société libéralisée, les affaires elles-même, voire l'affairisme.

La responsabilité sociale ne procède de la musculation de la politique économique, elle lui est aussi contraire que le sont l'eau et le feu, ils peuvent être voisins, mais ne cohabitent jamais, au péril de ne plus exister, ni l'un ni l'autre.

Depuis Platon, nous avons gagné en expérience, grâce au communisme chacun sait pour avoir expérimenté que la politique économique au service de la politique sociale mène à la ruine, le contraire est tout aussi vrai et c'est de ne l'avoir jamais omis qui fait la force de la politique libérale à laquelle tu tiens autant que moi.

Et pour conclure, dire qu'il faut laisser aux instituts économiques le soin de dire la politique économique, ici, aux pasteurs de prêcher la politique sociale, mais aux politiciens appartient la responsabilité de dresser les plans de la société toute entière et de faire la balance entre les affaires des uns et celles des autres.

Merci pour ta réponse, par ces lignes je voulais te dire qu'il n'existe qu'une famille libérale et qu'en accepter la complexité du message politique, c'est en connaître l'histoire, en assumer l'héritage et en construire le destin.

Bien à toi

Jean-Marc

Anonyme a dit…

C'est toujours la même chose: il n'y a pire sourd que celui qui ne veut entendre ... Et l'obstination dogmatique, quand elle pose le principe de l'exclusion , fait froid dans le dos.
Renaud