samedi 20 janvier 2007

Injustice pénale !

Quand un pilier de la justice pénale genevoise choisit de démissionner plutôt que d'appliquer le droit pénal qui vient d'entrer en vigueur, force est de s'interroger.

Modifications aussi nombreuses que discutables, mais retenir que celle dont on parle le plus : les "jours-amende" qui se substituent à l'emprisonnement. Ainsi donc, la Justice fait le commerce de la liberté en fonction du gain journalier du condamné, ce qui constitue à l'évidence une très lourde sanction financière, mais sans exiger, ni au demeurant pouvoir exiger, que les "jours-amende" soient payés par le condamné lui-même et non de généreux parents ou amis, ou encore par un gain de loterie. Quelle garantie encore est-il donnée que la sanction frappe le condamné et non le conjoint et les enfants ? Aucune bien sûr, bien au contraire, la condamnation frappe en premier chef le groupe familial, aussi pareillement que la justice recherche et condamne un complice. Famille condamnée sans jugement, sans un mot pour se défendre.

La sanction pénale a toujours été la perte de la liberté, parce que n'est coubable et condamné que celui qui agit avec conscience et volonté, à savoir librement. Et c'est le mauvais usage de cette conscience qui est visé par la sanction qui frappe le condamné dans sa liberté et lui enseigne (ou lui rappelle) que si elle est la nature même de l'homme, elle ne doit tendre qu'au Bien, même si ce n'est pas toujours facile.

Et aussi, seule, la perte de liberté du coupable qui apporte à sa victime la consolation que l'auteur a été provisoirement mis hors d'état de répéter son geste. Aujourd'hui, quelle réponse est donnée à la victime ? Sans doute pas le commerce (oser dire le profit ?) que fait la Justice de sa souffrance !

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