lundi 8 janvier 2007

Partager son plaisir

Aujourd'hui, mon plus grand plaisir a été dire à Pierre Maudet combien j'ai eu du plaisir à l'entendre chez Rulquier sur France2 et voir dans ses yeux, entendre dans ses mots combien cela lui a fait plaisir. Ceci pour l'anegdote

Se dire alors que le plaisir se partage et comprendre instantanément que l'on reçoit du plaisir et que ce plaisir on le garde. Qu'ensuite, certainement, dire le plaisir ressenti, c'est à son tour donner du plaisir, mais un autre plaisir qui a son tour se garde.

Si je partageais mon plaisir, comme l'expression populaire m'y inviterait, mon plaisir serait d'autant moins grand que je le partagerais avec un plus grand nombre, c'est là une loi artihmétique. Alors qu'au contraire, plus le plaisir est commun, plus il grandit.Ce serait alors que le plaisir ne se partage pas, mais qu'il se prend à mesure qu'il est donné. "Post coïtum animal triste" réponderait Brigitte Roüan comme une évidence, mais c'est une autre histoire.

Le plaisir ne se donne, ne se partage, ni se prend.

Il est semblable au feu, il s'étend, se propage. Le plaisir naît du plaisir lui-même, il grandit plus il s'étend. Il s'attise au plaisir lui-même. Et comme une flamme encore, il est éphémère et meurt si on l'étouffait. Et c'est pour cela qu'il faut veiller toujours à le transmettre. C'est là le devoir aussi bien que la distinction entre le plaisir qui nous est hérité d'Epicure et l'Hédonisme moderne qui se nourrit de béatitudes engourdies et de Prozac comme un alibi.

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